dimanche, septembre 05, 2004

Démission de Massoud Barzani

Non, rien de dramatique, mais il paraît que ça lui prend trop de temps, le Parlement intérimaire, et qu'il a autre chose à faire au Kurdistan.

Plusieurs conclusions possibles (ne s'annulant pas l'une l'autre) :


- Peut-être les élections envisagées pour renouveler le Parlement kurde, vieux de 1992, sont-elles à préparer sérieusement, l'électorat ayant changé, lui, et étant peut-être moins acquis aux grands leaders inamovibles qu'il y a 12 ans (se souvenir de la moyenne d'âge au Kurdistan, forcément moins élevée que dans nos sociétés occidento-gériatriques)...

- Peut-être M. Barzani s'est-il fait la réflexion que faire de la représentation à Bagdad dans un gouvernement au fond quasi-mort né serait moins utile que de s'occuper effectivement de la transition hautement périlleuse de l'ère pré-fédéraliste dans la région kurde : après tout il n'y a que la question de Kirkouk, les "réfugiés" sur leur sol, les infiltrations de kamikazes (cela dit, il paraît que depuis que l'on a creusé des tranchées tout autour du Kurdistan, cela va mieux, tous les camions transportant des candidats au Paradis s'y cassent la gueule, mdr).

- Peut-être, après la déclaration complètement de C. Rice sur le fait que les leaders kurdes ont surtout pour tâche de faire changer les opinions de leur peuple sur la question de l'indépendance, Massoud Barzani a-t-il réalisé qu'avec de tels soutiens à l'extérieur, il valait mieux corriger le tir chez soi, hein. Non qu'il faille reprocher au PDK ou à l'UPK de ne pas déclarer dès à présent l'indépendance à grand fracas et dégâts, alors qu'il suffit d'attendre que les Chiites le fassent tous seuls (et ensuite la Turquie ira envahir le Chiistan ?)... Mais bon, entre "calmer les esprits" et "lobotomiser le peuple", il y a une différence que l'administration Bush ne semble guère saisir.

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Concert de soutien à l'Institut kurde