mercredi, août 20, 2003

Il est douteux, selon moi, que l'attentat contre l'ONU émane d'une quelconque "résistance irakienne". Des coups de fusils ou de mortier ça et là, d'accord. Mais un attentat suicide (si c'est le cas) nécessite une plus longue préparation, non pas tant dans le geste lui-même que dans l'entraînement du kamikaze. On ne décide pas comme ça, en se levant un matin, de se porter volontaire pour se faire pulvériser dans un camion. Il y faut un long conditionnement, un enfermement dans une cellule totalitaire, une forme de désespoir qui cadre mal avec les anciens cadres du Baath. Je doute fort que même les plus fidèles zélateurs de Saddam ne se sentent plus aucune raison de vivre. Que la chute du régime ait nui à leurs intérêts matériels et leur position dans la société soit. Ces anciens nantis ont certainement planqué leur gros sous en lieu sûr et leurs familles dans quelques écoles étrangères. Il est aussi faisable d'inciter un pauvre diable à tuer un soldat américian pour une poignée de dollars, mais certainement pas à le pousser au suicide. Ce ne sont pas ces gens-là qui sont prêts à se faire sauter. Et il y a fort à parier que ces attentats peuvent malheureusement toucher les zones kurdes, les moins suspectes d'agressions anti-occidentales.

Mais l'Irak est une passoire et il est facile aux escadrons de la mort qui volètent de ci de là dans le monde en cherchant un terrain propice de se précipiter sur des cibles si choisies, qui feront tellement parler d'elles. Il y a aujourd'hui dans le monde, bien des camps où de futurs "élus" attendent de s'écraser en fracas contre un bâtiment ou un autre, que ce soit à New-York, Bagdad, Casablanca...

Concert de soutien à l'Institut kurde