vendredi, mars 17, 2000

Kusadasi

Pourquoi diable nous retrouver à Kusadasi ? Ce n'est même pas le bout du monde. C'est l'endroit le plus éloigné de ce que nous devrions parcourir. C'est une station balnéaire qui n'est faite que pour accueillir des flots d'Allemands, de Belges... Hier il y avait même des Sud-Africains. Des immeubles genre "Sarcelles sur Mer" dit le Routard, la mer, un petit port. Voilà. Pourquoi nous retrouver là ? Le hasard. A l'aéroport d'Izmir, on a simplement dit au taxi "Otel, güzel, deniz." Alors il a proposé de nous amener à Kusadasi. Il a dit que c'était joli, en bord de mer, et à 16 km d'Izmir. Il a dit "sixteen". En fait c'était soixante.
En taxi, il nous promène longtemps dans la campagne, belle la campagne, méditerranéenne. Le chauffeur qui draguait gentiment Roxane s'arrête pour nous acheter deux oeillets rouges. On repart, on roule, on traverse des bleds. Et je pensais celui qui me disait avant de partir, comme un conseil profond et impérieux : "Ne sortez jamais en rase campagne. Jamais seules. Toujours dans les villes." Et nous, rêveusement, un oeillet à la main, cherchant la mer...
On arrive enfin. Un 3 étoiles avec salle de bain, séchoir, bar, enfin tout. Un bon restaurant de poissons, assez cher, mais bon. En revenant, on a joué au toboggan et aux balançoires dans le petit square du port sous les yeux intrigués des habitants et on embêtait les amoureux qui roucoulaient sur le port en venant exprès admirer la mer tout près d'eux. On a même évité une scène de ménage. Un type assez vieux qui essayait de convaincre de je ne sais quoi une grosse fille à l'air malchanceux. Au début, il était près de lui foutre une baffe, mais comme on faisait les clowns à côté de lui il s'est marré et ils sont partis avec le sourire. Nous travaillons aussi pour la réconciliation des couples turcs...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Concert de soutien à l'Institut kurde