samedi, janvier 12, 2013

Le 147 rue La Fayette

Comme beaucoup d'hypothèses et de suppositions circulent sur la toile, certaines plausibles d'autres moins vue la configuration des lieux, j'ai dessiné (mal mais on ne se refait pas, question talent) l'endroit de mémoire, tel que je le connais les années 1996-1999. La destination des pièces a pu changer, l'ameublement aussi (tracé en orange à titre indicatif). Mais c'est un trois-pièces dans un immeuble haussmanien, ancien, dont on n'abat pas les cloisons comme ça (il doit y avoir des murs porteurs). Donc le plan général n'a pas dû beaucoup évoluer. Naturellement les commentaires sont ouverts pour ceux ou celles qui ont des indications sur le rafraîchissement des lieux.

Le CIK est donc rue La Fayette, au 1er étage, et deux de ses fenêtres donnent directement sur cette rue, qui est une des plus passantes de Paris. Le 147 est tout près de la Gare du Nord et de la station de métro. Ce n'est donc pas un lieu désert. Si une des victimes avaient eu le temps de vouloir s'échapper, elle aurait pu facilement appeler au secours dans la rue en ouvrant une des fenêtres et même sauter de l'étage, au risque de se fouler une cheville, mais la hauteur n'est pas mortelle. Par contre, l'intérieur de l'immeuble est calme, avec des appartements de particuliers. On entre par un digicode, désactivé le jour.




Entrée, hall et étage


Il est très aisé d'entrer dans cet immeuble. Mais une fois dans le hall, passées les boites aux lettres à gauche, on se trouve devant une seconde porte (en verre si mes souvenirs sont bons) qui n'ouvre que par interphone. Il faut donc sonner chez un des appartements et s'annoncer. À l'époque, sur une des sonnettes, était simplement marqué CIK.

C'est pourquoi il est facile de comprendre, d'après le récit des témoins, que même ayant le code du digicode et la clef du bureau, ils n'ont pas pu entrer parce que, de l'interphone, ça ne répondait pas, et que personne n'ouvrait du CIK. Ils ont donc sonné partout, et à minuit, fatalement, personne n'a ouvert et un des habitants a menacé d'appeler la police.

Les Kurdes sur les lieux ont pourtant vu, d'une des pièces, de la lumière, donc par une des fenêtres qui donnent sur la rue La Fayette. L'étage est si peu élevé qu'ils ont pu essayer d'appeler d'en bas. 

Pour finir, un ami survenu décide d'enfoncer à coup d'épaule la porte des interphones. Ils montent au premier étage et ouvre le CIK avec la clef.



Pièce (Bureau ?) principale


La surface de l'appartement doit être entre 40 et 50m2 (jamais eu le compas dans l'œil donc je n'affirme rien). On entre immédiatement dans le bureau principal qui, à l'époque, était meublé d'une table à gauche, avec chaises. Au fond, un bureau, derrière, une bibliothèque, avec des livres.

Immédiatement en entrant sur la droite, il y avait les WC, et puis la cuisine qui, je crois, avait une fenêtre sur la cour intérieure, tout comme le bureau qui en a deux. Aucune de ces pièces n'a d'accès à la rue La Fayette.


Les 2 chambres ou pièces donnant rue La Fayette


Au fond, à gauche du bureau, on débouchait (via un petit couloir ou décrochement ? avec petite salle de bain à gauche) sur les deux autres pièces qui donnent sur la rue. L'une servait de chambre, l'autre de bureau avec les ordinateurs, les armoires à dossiers, la paperasserie (cela a pu changer). De ce que je comprends du récit, les corps se trouvaient dans une des chambres ( allumée), avec au moins une valise à demi ouverte. 

Ce qui fait qu'elles ont été tuées par plusieurs tirs dans une pièce (ou deux) qui donnent sur la rue La Fayette, entre 6 et 7 heures du soir, à un moment où l'extérieur est le plus animé puisque pas mal de gens vont et viennent vers et de Gare du Nord. On peut supposer que les armes étaient munies de silencieux, ou alors le bruit des voitures et du brouhaha des passants a couvert celui des tirs.

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