samedi, octobre 22, 2011

Expédition Kachga : Sur les traces de l'or bleu

Samedi 22 octobre à 22 h 00 sur France 5 : Expédition Kachgar sur les traces de l'or bleu - De l'or noir pour une poignée d'or bleu. Geoffroy et Loïc de La Tullaye. (Fr, 26 mn).






Stock d'or noir / Flux d'or bleu 
Les multiples usages de l’eau ne se limitent pas à sa simple utilisation domestique. Geoffroy et Loïc en font très rapidement l’apprentissage en se frottant de près à la réalité de la géopolitique de l’eau et du pétrole, d’abord en Azerbaïdjan, puis en Géorgie et en Turquie. Les paysages fantastiques du petit Caucase et des Monts Taurus défilent devant les roues des deux side-cars. Dans cette région de la Transcaucasie et de l’Anatolie nos explorateurs s’intéressent à la distinction entre l’eau et le pétrole qui sont deux ressources naturelles inégalement réparties sur la terre. Mais l’une est renouvelable, l’autre pas. L’eau se gère donc en flux et le pétrole en stock. Cette inégalité de nature n’est qu’apparente car l’eau peut aussi devenir un stock, si on construit un barrage par exemple : une quantité d’eau sera retenue pour produire de l’électricité ou servir à l’irrigation. Le pétrole est vendu entre pays à l’état brut, l’eau, bien commun, ne peut devenir un bien marchand comme sa consœur. Cette différence de statut rend sa gestion entre pays délicate, surtout quand l’un a du pétrole et pas de source d’eau et vice versa. Véritable château d’eau de l’Asie mineure, la Turquie a lancé un vaste projet d’exploitation de l’eau du Tigre et de l’Euphrate pour développer toute la région de l’Anatolie. Commencé au début des années 70, le projet GAP a permis l’irrigation de 1,8 millions d’hectare de terre et la construction de 22 barrages d’ici à 2012. Ces deux fleuves ont un bassin versant transfrontalier : le débit du fleuve est à partager entre l’Irak et la Syrie. Ce phénomène naturel oblige les 3 pays à collaborer pour le partage de la ressource vitale sous peine de guerres. D’autre part, la mise en culture de tout ce qui était jadis la Mésopotamie fait naître de nouvelles menaces, comme l’épuisement prématuré des sols agricoles en raison de leur salinisation due à une irrigation intensive et mal maîtrisée.

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