jeudi, septembre 16, 2004

Avis de recherche (just for French speakers, sorry)

Cette annonce, via Radio-France s'adresse à tous les Kurdes, Assyro-chaldéens, et tout ce que vous voulez qui vivent en exil, quelles qu'en soient les raisons. Ce que vous avez ressenti en exil, d'heureux comme de malheureux, écrivez-le :



Cher pays de mon enfance

Lettres et carnets
de l’exode rural et de l’immigration
1900-2005


Radio France, Le Monde et le Mémorial de Caen s’intéressent à vos origines.

En quittant votre province française ou votre pays natal pour vous adapter à la vie d’aujourd’hui, votre cœur comme celui de vos proches s’est chargé de souvenirs, de nostalgies, de la tristesse de vos échecs ou de la joie de vos réussites.

Ecrivez-nous les plus belles lettres, les plus beaux témoignages de déracinés ou d’immigrés qui font vibrer votre âme.

Ecrivez à « Cher pays de mon enfance » Pièce 1319. 116 avenue du Président Kennedy 75220 Paris Cedex 16 » ou sur radiofrance.fr avant le 31 octobre 2004.
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Cher pays de mon enfance

Pendant des siècles nos parents, nos grands parents, nos aïeux ont vécu en sédentaires. Leur enracinement a été la clef de notre civilisation. Et puis l’histoire du 20ème siècle, l’explosion de l’industrie, le développement des chemins de fer et des moyens de transport en général, l’attraction des villes et l’évolution du marché du travail les ont conduits à bouger, à quitter leur terre, leur contrée ou leur pays d’origine.


Cet exode fut d’abord intérieur avant d’être complété par l’afflux d’hommes et de femmes venus d’au-delà des frontières. Mais quitter la Bretagne en 1905 peut être aussi marquant que de s’arracher du Mali en 2005 : au départ, la même pauvreté, le même désir de liberté ou de sécurité, la même volonté de réussir ; à l’arrivée le même choc, les mêmes difficultés d’adaptation et d’intégration.
Que nous soyons français de souche ou issus de l’immigration, nous avons tous un point commun, qui fait la France d’aujourd’hui : nous sommes des « dépaysés », des enfants de déracinés, riches de l’agrégation de nos différences.
La mobilité de nos familles a fondé et forge encore notre civilisation moderne depuis plus d’un siècle. La France a été un formidable creuset, un formidable carrefour d’intégration depuis un siècle.

« Cher pays de mon enfance » veut saisir les modalités, la force, les victoires et les défaites, les joies et les douleurs de cette mobilité en incitant nos compatriotes à écrire les plus belles lettres, les plus beaux textes, les plus beaux témoignages de déracinés ou d’immigrés qui font vibrer leur âme et leurs souvenirs.

Avec les photos de nos albums de famille, ces témoignages peuvent composer la mémoire vivante de la France d'aujourd'hui. A une époque où nous recherchons tous nos racines, elles résument nos libérations, nos servitudes, notre histoire et aussi notre actualité brûlante.

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