samedi, février 28, 2004

Öcalan contre Öcalan

Cette fois, ça y est. Exaspéré, Abdullah Öcalan a décidé de se débarrasser de son crétin de frère, qui ne semble sans doute pas assez convaincu de ce qu'il avait lui-même déclaré en 1999, à savoir : "Notre Mecque, c'est Imrali". Oui, ben non, finalement. Accusé par le Leader indéboulonnable du PKK de "droitisme et de nationalisme (kurde le antionalisme, c'est ça qui est grave, si encore il avait été pan-turc) et de toute façon mis en difficulté par quelques bons ennemis à l'intérieur du Conseil de présidence (dont Cemil Bayik), Osman Öcalan, (avec Nizamettin Tash et Kani Yilmaz), qui était sur le point d'être arrêté et envoyés en camp de rééducation pour réapprendre le droit chemin, ont fui et sont passé "à l'ennemi", c'est-à-dire qu'ils sont partis se planquer quelque part en Irak, rejoignant ainsi les quelques milliers de fugitifs de la guerilla qui avaient préféré fuir avant de peur de se faire exécuter par les derniers fugitifs en date...

Ce que reproche Abdullah Öcalan ? c'est d'abord que son parti, le PKK, serve à tout le monde : "Tout le monde a son PKK. Talabani, Barzani, les US..." Ben oui, coincés dans les lignes des autres peshmergas, ça doit être "collabore ou fais-toi arrêter fortuitement en Iran pour être expédié vers la Turquie, comme gage de bon voisinage." En fait si Öcalan (Abdullah) s'énerve un peu, c'est qu'il entend bien, lui, que le PKK ne serve qu'une seule faction, c'est-à-dire celle qui le tient en geôle. Depuis le temps qu'il serine aux Kurdes que rien n'est plus important pour l'avenir de tout le Moyen-Orient que ce qui peut lui arriver, à lui !

La seule question un peu intrigante, dans cette histoire c'est : Osman a-t-il emporté avec lui la clé et le code du coffre-fort en Suisse ? Parce que sinon le PKK-Kongra Gel pourrait porter plainte pour détournement de fonds occultes...


'Stupidity, however, is not necessarily a inherent trait.'
Albert Rosenfied.

Concert de soutien à l'Institut kurde