samedi, août 30, 2003

Les "humanitaires" en Irak commencent à réaliser que le fait de vouloir "aider" les Irakiens en se démarquant des forces d'occupation ne les met nullement à l'abri des attaques, et même il se pourrait qu'elles en soient la première cible.

Ainsi le directeur des opérations de Première Urgence, Frédéric Bonamy, déclare : "La situation est extrêmement tendue. Longtemps, nous avons surtout craint des actions de banditisme mais aujourd'hui on se demande si nous ne sommes pas face à un sabotage de toute opération de reconstruction en Irak, visant aussi les humanitaires." (Source).

Moi ce qui m'étonne, c'est leur étonnement. Il est évident que les auteurs de ces attaques se foutent du bien-être de l'Irak comme de leur première chemise.

Il est évident aussi que dans ces cas-là, les ONG, l'ONU, gênent, bien plus que les GI's qui de toute façon n'ont besoin de personne pour se rendre antipathiques sur le terrain. De même si des personnalités politiques irakiennes doivent être tuées dans les prochaines semaines, ne se seront pas les plus "radicales" qui vont tomber. L'Irak est un jeu de Go où les Américains tentent de le faire basculer tout entier dans les camp des blancs (la stabilité) et où d'autres font tout pour que les noirs l'emportent (la désagrégation). Et les pions à manipuler, ce sont les Irakiens. Depuis la Bosnie, on aurait pu comprendre que faire de l'humanitaire sur un terrain de guerre, c'est tamponner d'éosine une gangrène crépitante.

Concert de soutien à l'Institut kurde