dimanche, juillet 29, 2001

Dersim

Je viens de sauver une pétasse de l'hydrocution cet aprem, à la baignade de Dersim. Lui ai fait du bouche-à-bouche, malgré l'opposition têtue d'un type du coin, affolé en voyant ses poumons se soulever, qui me disait d'arrêter pour laisser "reposer ses poumons". Pas assez de vocabulaire turc pour lui demander si son cerveau à lui se reposait de temps à autre. Quand je pense que c'est la 2° réanimation que je tente en 2 mois (mais avec succès, cette fois)... Enfin, comme dit Roxane, le tout est de passer inaperçues ici. Et toute la ville était à la baignade pour regarder. Déjà qu'on se ressouvenait de nous ici...

samedi, juillet 28, 2001

Elazig

Hier, journée interminable de voyage, de cars en cars. Elazig est plus détendue que l'année dernière. Toujours la chaleur.

vendredi, juillet 27, 2001

Kayseri

Retrouvé l'hôtel Comfortable mais les réceptionnistes avaient changé. Pu dîner au restaurant et boire trois bières, ce qui dans cette ville est un exploit ! En discutant hier, je me suis rendue compte qu'au fond je n'aimais pas trop la Turquie, que je ne m'y sentais pas chez moi, au rebours de Roxane. Trop occidentale, au fond. Ville de caserne, pays de caserne, monotonie bureaucratique et grise. Par contre, j'adore et je me sens chez moi en Syrie. De vrais pays d'islam historique. Je me sens chez moi dans toutes cette région, en-dehors du Kurdistan même. C'est l'Orient véritable, l'islam historique, millénaire.

Grosse chaleur, mais il faut s'habituer. A 10 heures du matin, cela va encore. Le tout est de s'hydrater et de manger (éviter les déperditions en sels minéraux).

De ces voyages en car il ne faut retenir qu'un long ruban gris et poussiéreux tiré à travers le continent. Le car file sur la route scintillante. Halte sur le bitume des gares routières. Au milieu des colis et des femmes aussi empaquetés les uns que les autres ; les travailleurs, les paysans accroupis. Béton gris des mosquées de la route. Ombre paisible. Attente indécise d'un car qui aurait dû être là.

jeudi, juillet 26, 2001

Kayseri

Roissy, Terminal D, 26 juillet, 6 h 30, cafétéria Cap France.

Réveil à 4 h 15. Pas trop de mal. Pris le temps de boire un café, d'écouter les premières mesures du concerto pour piano n°4 de Beethoven joué par Hélène Grimaud. Penser que je vais être salement privée de musique.

Après, le bin's habituel : aéroport, enregistrement, petit déj'. D'Ankara (arrivée prévue vers 15 heures) nous comptons prendre le bus directement pour Kayseri, à l'hôtel Comfortable où les réceptionnistes font des entrechats quand ils nous voient.

Concert de soutien à l'Institut kurde