samedi, mars 31, 2001

Elazig

Halte de trois-quarts d'heure, avant de prendre la correspondance du minibus pour le Dersim. Et comme dit le type qui dégringole les 21 étages, "jusque là ça va, jusque là ça va..."

jeudi, mars 29, 2001

Malatya

La mosquée était fermée, hélas ! Dommage, car de l'extérieur, elle semble intéressante. Nous avons fait toute une promenade dans la vieille ville, très villageoise.

Hier, prises en otage, plus de bus avant le lendemain dans un petit bled désert vers sept heures. Encore dîné dans une de ces infâmes kebab chechtkhane. Lever tôt, on commence à être crevées.

mercredi, mars 28, 2001

Divrigi

Ah, un de ces bouts du monde comme je les aime ! Une petite ville de montagne, une simple bourgade en fait, mais avec les restes d'une ancienne belle ville : murailles, tombeaux, et une splendide, somptueuse mosquée-maristan, que nous visitons tout à l'heure.

Hier, journée mouvementée. Départ d'Erzincan à 4 heures, pour Dersim. Nous ne sommes pas allées très loin. Au premier contrôle, stop, on nous fait descendre du car et on nous explique que la zone est militaire, etc. Des petits militaires, morts de rire, et un commandant d'abord hostile, qui avait du mal à garder son sérieux. Ils m'ont passé au téléphone un interprète complètement paniqué, qui me suppliait.

"Understand, it's for your safety." Le fou rire, surtout quand je lui expliquais gentiment que revenir sur Erzincan, c'était bien, mais que nous n'avions plus de bus, ni de voiture, "Should we walk ?" Pendant que Roxane faisait mine de se jeter dans l'Euphrate et de revenir à la nage. Pour finir, toujours riant, ils ont stoppé un bus sur la route et nous ont remis dedans. Air étonné des passagers, complice du stewart. Commence par nous dire qu'il est Arménien en faisant les cornes sur le portrait d'un des sultans qui figure dans le guide, puis en vient à nous dire qu'il est kurde. C'était d'ailleurs assez intéressant de voir la façon dont l'autre stewart le fliquait. Sans rien dire, au fond, mine de rien.

Histoire d'aller fumer une cigarette au fond, de regarder le guide. C'est bien dans leur manière. Les deux savent ce qu'il en est et ne s'en cachent guère. Ce qu'il faut, c'est donner des gages. Alors de temps à autre, le Kurde nous disait combien était grand Atatürk. Et puis quand l'autre filait, satisfait, ça recommençait à parler le kurde. Non que le mouchard soit dupe. C'était les apparences qu'il demandait. Pour finir, il me demande en kurde si je parle le kurde. Je réponds oui et à partir de ce moment on a discuté pour savoir comment passer à Dersim. Le but de notre expédition l'enchantait et il a tendu la main pour qu'on lui serre, pouces croisés.

La mosquée-maristan de Divrigi est vraiment belle. Maintenant il est trois heures et à quatre heures nous prendrons un minibus qui nous emmènera pour un bus vers Malatya. La Grande Mosquée.

mardi, mars 27, 2001

Erzincan

Du balcon de l'hôtel, les montagnes brunes avec leur calotte de neige au sommet. Il fait doux et le ciel a le même gris fumé et voilé qu'à Elazig (ou Paris). Pas bon pour les photos, ça.

lundi, mars 26, 2001

Sivas

Le temps doux à présent. Ciel couvert, un peu étouffant. Nous partons à 6 heures pour Erzincan, et donc, nous arriverons de nuit. Ensuite, demain, nous devrons passer. Le seul Internet Café de la ville était complet. Impossible de savoir si j'ai des mails.

dimanche, mars 25, 2001

Sivas

Fait un tour dans la vieille ville (bof) d'Ankara. Déjeuner dans un salon, puis nous sommes retournées à la gare routière.

Pris enfin le car pour Sivas. Long voyage de nuit. 8 Kurdes dans le car. Les chauffeurs et stewards sidérés, les passagers aussi, que nous allions là-bas. Nous nous sommes faites inondées de thé et de café, et d'eau de Cologne. Pour nous seules, bien sûr. Les autres passagers pouvaient se brosser. Ils parlaient parfois le kurde entre eux. Déjà que venir de France ici leur semblait incroyable, si je m'étais adressée à eux en kurde ! Pour finir, nous débarquons avec détachement en bordure de ville, à 11 heures du soir, sans taxi en vue (nous découvrirons le lendemain que nous étions en face d'une énorme station de taxi et de l'otogar, mais dans le noir...). En face, un hôtel. J'y entre. Le type sidéré, un Turc. Je lui demande le prix d'une double en turc. Médusé, il ne pense pas à me faire le prix touriste.

Cela dit, nuit glacée et humide. Nous déguerpissons ce matin et nous atterrissons dans un hôtel du centre, le double du prix mais avec vraie salle de bain, séchoir, TV, et tout. Plus une coiffeuse qui me sert naturellement d'écritoire alors que mes produits de beauté sont éparpillés sur la table de nuit.

Le temps est un peu frais, moins qu'à Ankara, mais gris. J'espère que ce ne sera pas ça à Dersim.

La Madrassa est vraiment dans un triste état, la pauvre. Les pierres sont numérotées mais je ne sais pas depuis combien de temps elle est en attente de restauration. La façade est moins belle que celle d'Erzurum, de facture plus sèche. Mais deux petits panneaux de part et d'autre de la porte, des têtes de dragons emmêlés, sont une belle trouvaille.

Maintenant, nous déjeunons dans un salon. Déjeuner hâtif, plus pour se caler, oignons, tomates, salade et viande rôtie. Ensuite, la Grande Mosquée, le bazar.

Finalement nous partirons pour Erzincan. Ensuite, la grande question : pourrons-nous passer ?

Ces villes d'Asie Centrale sont décidément bien maussade. Rien à voir avec la magie de Djezireh Je suis sûre qu'il fait très doux en ce moment, dans le Bohtan. Au fond, Sivas rappelle Elazig. Même atmosphère un peu triste et morne. Qu'est-ce que ça va être à Dersim !

samedi, mars 24, 2001

Ankara

Anakara est une ville décidément épouvantable. Moche, terne, grise. Rien à y faire. Le pire est que nous nous sommes faites avoir comme des bleues en suivant à l'a gare routière le premier rabatteur venu qui nous a emmené à sa propre compagnie, qui n'avait un bus qu'à quatre heures. Alors que nous aurions dû faire le tour de toutes les compagnies !

vendredi, mars 23, 2001

Vol Paris-Istanbul

Parties à 13 heures. Un peu tendue dans l'avions, puis cela s'est dissipé, plus avec le vin rouge que le xanax à mon avis.

Concert de soutien à l'Institut kurde